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novembre 2014

4.2. Renforcement syndical

L’Enseignement supérieur public emploie 273 536 agents (inscrits aux dernières élections professionnelles) dans divers établissements qui ne sont pas tous rattachés aux universités et qui pour certains relèvent d’autres ministères que le MESR (par exemple le ministère de la Culture, de l’Équipement, etc.). Pour cette raison, un travail en concertation avec d’autres syndicats CGT est nécessaire.

L’objectif de la FERC Sup CGT est de consolider les syndicats existants et de se renforcer à partir de la création d’autres syndicats dans les établissements de l’ESR. L’ambition est d’avoir un syndicat CGT dans chaque établissement, car la présence sur le terrain est la base sur laquelle construire une Union syndicale solide, présente sur tout le territoire et capable d’agir pour la défense des salariés dans toutes les instances (locales, nationales et internationales). Nos syndicats sont également l’espace de rassemblement de toutes les catégories de personnels, sans exclusive, pour assurer une réelle représentativité de la pluralité de domaines de notre champ de syndicalisation.

Cela représente un effort considérable, mais il est essentiel pour garantir l’avenir de notre organisation et pour assurer une défense efficace et cohérente de l’ensemble des salariés et du service public d’Enseignement supérieur et de Recherche. De ce renforcement dépend aussi notre capacité à construire et à porter avec succès les revendications des personnels. Il s’agit de renforcer la FERC Sup CGT comme syndicat de masse et de classe, un syndicat de lutte qui se bat pour les revendications des personnels. Nous ne sommes pas, comme d’autres, un syndicat gestionnaire, technocratique et d’accompagnement.

Le nombre d’adhérents à la FERC Sup CGT reste stable autour de 2200 syndiqués. Le progrès de la syndicalisation a été faible depuis le dernier congrès, et même si sur certains domaines la progression a été positive (chez les enseignants-chercheurs par exemple), nous sommes loin de représenter, d’une façon plurielle et équilibrée, tous les domaines et champs spécifiques de l’ESR. L’augmentation de la syndicalisation est nécessaire pour que toutes les catégories des personnels retrouvent dans la FERC Sup CGT l’expression de leurs besoins et de leurs revendications. Les syndicats d’établissement, présents sur le terrain au contact direct des salariés, doivent avoir pour priorité la syndicalisation du plus grand nombre de travailleurs. Sur les lieux de travail ils doivent également agir pour rétablir les liens des collectifs et renforcer les réseaux de solidarité afin de sortir les personnels de l’isolement créé par la concurrence et par l’individualisation de nos salaires et de nos carrières.

La FERC Sup CGT reconnaît la place des retraités au sein des syndicats ; ils jouent un rôle important aux côtés des actifs et dans la défense de leurs revendications. Assurer cette continuité syndicale doit être un de nos objectifs.

Plus nombreux nous serons, plus fortes seront l’action et la capacité de revendication de la FERC Sup CGT.

Lors du Conseil national de novembre 2011, nous avons pu faire divers constats qui nous engagent à consolider le travail sur le spécifique (AENES, ITRF, personnels de bibliothèques et enseignants).
Nous devons orienter notre action sur ce terrain pour être au plus près des préoccupations des personnels, nous emparer des questions statutaires particulières et être en capacité de porter les revendications de ces différentes catégories de salariés.

Le travail pour augmenter le nombre de syndiqués doit permettre également une progression du nombre de militants qui s’engagent dans les activités locales et dans les instances du syndicat. Dans les conseils d’établissement en tant qu’élus ou dans les instances syndicales locales ou nationales en tant que mandatés, notre objectif doit être de diversifier les responsabilités pour que les camarades assurent régulièrement, en fonction de leurs compétences et disponibilités, des responsabilités collectives. Le travail syndical ne peut pas toujours retomber sur un nombre limité de camarades ; cela n’est pas sain ni pour les camarades ni pour une organisation comme la nôtre qui doit montrer dans les faits son esprit démocratique, pluriel et participatif.

Notre secteur est peu syndicalisé et la CGT n’y est pas représentée à la hauteur des enjeux. Pour autant, les différents résultats électoraux et le soutien aux listes CGT montrent l’existence du potentiel important qui est le nôtre. Nous devrions être en capacité de traduire cet appui électoral en nouveaux adhérents et futurs militants. L’écart entre notre influence (le vote CGT aux élections professionnelles) et notre nombre d’adhérents est trop important. Face aux employeurs, si nous voulons peser, si nous voulons être entendus, si nous voulons négocier dans de bonnes conditions pour obtenir des garanties collectives, nous ne devons pas oublier que le nombre est l’une de nos forces.

Cette présence des organisations CGT dans le plus d’établissements possible est également essentielle pour définir la représentativité de la FERC Sup CGT et d’autres organisations telles que la FERC CGT, l’UGFF CGT et la Confédération.

Nous devons également nous interroger sur la manière dont nous saurons nous donner collectivement les moyens financiers et militants d’atteindre nos objectifs politiques ainsi que sur la manière dont nos syndicats peuvent accompagner et nourrir le travail de nos élus dans les instances locales (CA, CS, CT…) et nationales (CNESER, CT ministériel…). Dans ce sens, l’activité des groupes de travail au sein de la FERC Sup CGT et des autres organisations CGT, locaux et nationaux, est un outil intéressant qui permet de renforcer les positions locales tout en gardant la cohérence nationale de nos actions et de nos revendications.

La future direction nationale, en concertation avec les syndicats d’établissement et les structures territoriales de la CGT, devra travailler à la mise en place d’un plan de syndicalisation. Cette initiative doit s’orienter vers la consolidation et le développement des syndicats existants, ainsi que la création de nouveaux syndicats là où ils n’existent pas. La construction et la mise en place de ce plan de syndicalisation doivent être réalistes, partir de la base et du potentiel existants et s’envisager sur la longue durée pour assurer la consolidation de la CGT dans l’ESR.

Une perspective immédiate : les élections professionnelles de 2014

En décembre 2014 auront lieu les deuxièmes élections professionnelles de la Fonction publique. Pour la première fois les personnels de l’ESR vont voter pour définir la représentativité des organisations syndicales du secteur.

La représentativité de la FERC CGT sera évaluée avec les élections au CTMESR et celle de la FERC Sup CGT sera appréciée avec les élections aux CT d’établissements. Ces élections ont une importance capitale puisque seules les organisations obtenant au moins un siège dans les CT seront considérées représentatives. C’est sur cette base que vont être définis les droits syndicaux (décharges notamment) dont notre Union pourra bénéficier jusqu’aux prochaines élections professionnelles.

Lors de ces élections, il sera aussi procédé aux élections des représentants dans les CAP académiques et nationales. Elles définiront les moyens en représentants dont disposera notre Union pour la défense des droits au déroulement de carrière des personnels de nos établissements.

Ces élections revêtent donc un enjeu considérable pour le renforcement de l’Union nationale FERC Sup CGT et de ses syndicats d’établissement.

Nous devrons être en capacité de constituer le plus de listes CGT possibles, tant au plan national que local. Nous devons être présents partout où cela sera possible et, à tous les niveaux, nous devrons faire en sorte que la construction de listes nécessitant un travail commun avec d’autres organisations de la FERC CGT puisse être mise en œuvre dans les meilleures conditions possibles de participation et de visibilité.

Toutes les forces de l’Union nationale FERC Sup CGT seront donc nécessaires pour assurer une présence la plus large possible des syndiqués FERC Sup CGT sur les listes portées par la CGT lors de ces élections dans nos établissements d’ESR. Elles seront également indispensables pour mener sur le terrain une campagne qui suscite une mobilisation massive des personnels pour un vote CGT en décembre 2014.

Ces élections doivent confirmer tous les progrès que nous avons pu constater tout au long des ces dernières années et qui rendent incontournable la FERC Sup CGT en matière de représentation des personnels des établissements d’Enseignement supérieur et de Recherche.


Référence électronique

"4.2. Renforcement syndical", publié le 3 novembre 2014, URL : http://www.resistances.net/spip.php?article60, consulté en ligne le 15 mars 2024


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