Revue syndicale à caractère scientifique et culturel de la CGT FERC Sup

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3. L’outil syndical et son devenir

Troisième partie du document d’orientation de la CGT FERC Sup • Congrès de Blainville-sur-Mer • Mars 2017

Depuis la création du Syndicat national des personnels de l’enseignement supérieur (SNPES), en 1963, les forces néo-libérales n’ont pas cessé de s’attaquer au service public national d’enseignement supérieur et de recherche. La restructuration qui est aujourd’hui en cours avec notamment la création des ComUE, les fusions d’établissements et la financiarisation de notre secteur, crée des conditions nouvelles qui conduisent notre Union nationale à s’interroger sur les modalités d’organisation des personnels des établissements d’enseignement supérieur et de recherche.

Les coups de boutoir portés partout et à tous les niveaux soumettent les syndiqués, les syndicats et notre Union à rude épreuve. Certains syndicats y puisent une nouvelle énergie alors que d’autres sont mis en difficulté et peinent à maintenir l’activité du syndicat. Quasiment tous les résultats électoraux montrent dans le même temps que les personnels restent encore très sensibles et attachés aux revendications et valeurs portées par les syndicats CGT de nos établissements.

Face aux transformations qui affectent et malmènent notre secteur aujourd’hui, l’Union nationale et ses syndicats doivent prendre toute la mesure des changements qui s’opèrent et des conséquences qu’ils peuvent avoir sur le travail syndical, la vie et l’activité syndicales.

Plusieurs grandes questions doivent être notamment explorées :

  • Avec l’empilement des structures administratives au sein des ComUE et des établissements, n’y a-t-il pas le risque de voir notre activité syndicale absorbée dans des instances qui se multiplient à l’infini et mobilisent l’énergie des militants qui, s’ils n’y prennent pas garde, s’isolent dans une posture de représentation qui les éloigne des personnels et de leurs aspirations ?
  • Comment notre organisation prend-elle en compte les conditions nouvelles de la représentativité syndicale qui s’appliquent dans notre ministère depuis les élections professionnelles de 2014 et qui déterminent désormais les moyens syndicaux de notre fédération et de la part qui nous revient, c’est-à-dire notre capacité à dégager le temps et les moyens de notre activité ?
  • Quelle organisation mettre en œuvre pour que les intérêts et droits de tous les personnels soient défendus au mieux dans ces nouveaux territoires que sont désormais les ComUE ?

C’est le sens de la démarche engagée ici par notre Union nationale des syndicats CGT des établissements d’enseignement supérieur et de recherche qui veulent prendre à bras le corps les défis ouverts par cette période de recomposition de notre secteur, riche et pleine d’autant d’incertitudes que de possibles.

FERC-Sup CGT