1. La situation dans l’ESR

L’enseignement supérieur et la recherche publics, comme tous les services publics, sont la cible des attaques portées par les gouvernements successifs qui brandissent l’argument de l’accroissement de la dette et des dépenses publiques pour remettre en cause le principe même des services publics et de la Fonction publique. Le service public national d’enseignement supérieur et de recherche (ESR) subit de plein fouet un vaste plan de restructuration depuis 2007 (RCE, puis ComUE et fusions sous l’égide des régions et des métropoles). On observe une véritable dislocation/recomposition du secteur. Chaque établissement est soumis aux mêmes coups de boutoir, mais avec un rythme, une profondeur et une forme différents.

Les transformations intervenues depuis notre dernier congrès sont nombreuses et pourraient s’accélérer durant le prochain mandat. Ces évolutions vont déterminer durablement l’activité de la CGT FERC Sup et de ses syndicats.

Notons cependant que dans les établissements, les personnels avec leurs organisations syndicales, les étudiants et leurs organisations de jeunesse résistent au processus de dislocation et de restructuration en cours. Certes, du fait de l’« autonomie » des établissements, cette résistance est inégale, mais partout où elle le peut, la CGT FERC Sup y contribue avec détermination. La résistance prend des formes variables : votes d’opposition dans les comités techniques, travail syndical et demande d’expertises dans les comités d’hygiène, de sécurité et de conditions du travail (CHSCT), luttes pour les droits des contractuels, luttes pour des moyens et des postes, luttes contre les restructurations ou les conséquences de celles-ci, participation aux luttes interprofessionnelles…